fiscalité d'une colocation

Tout savoir sur la fiscalité d’une colocation

La colocation constitue une activité particulièrement lucrative en France. En choisissant un emplacement privilégié, vous pouvez dégager un rendement annuel avoisinant les 10 %. Quoi qu’il en soit, un certain nombre de points peuvent changer la donne. On parle notamment de la fiscalité de vos revenus locatifs. L’essentiel à savoir sur ce sujet dans cette rubrique.

Quelle fiscalité pour la colocation meublée ?

La colocation reste une activité tout à légale en France. Elle est étroitement encadrée par la loi ALUR du 24 mars 2014. De quoi rassurer les investisseurs désirant se lancer sur ce marché porteur. La fiscalité la plus avantageuse pour investir dans la colocation demeure celle du LMNP.

La colocation meublée permet de générer des revenus locatifs défiscalisés. Afin d’en bénéficier, vous devez être éligible au statut de Loueur Meublé Non Professionnel. La première condition à remplir est d’avoir des recettes locatives n’excédant pas les 23 000 € par an. Vous devez donc louer votre bien pendant une certaine période (1, 2 ou 3 ans).

Il faudra bien sûr déclarer le début de votre activité de location meublée non professionnelle dans les 15 jours après la mise en location de votre bien. Il vous suffit de remplir de formulaire P9i ou Cerfa 11921*5.

En optant pour le statut LMNP, vos revenus locatifs sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux. Deux régimes fiscaux bien distincts sont également prévus par l’administration fiscale.

Distinction entre les régimes d’imposition réel et micro-BIC

Les régimes d’imposition réel et micro-BIC diffèrent complètement. Si vous avez plusieurs charges à déduire, optez pour le régime réel simplifié. Vous allégez ainsi la fiscalité rattachée à vos recettes locatives. Différentes dépenses sont déductibles des revenus d’un contribuable au régime réel : intérêts d’emprunt, frais de notaire, travaux de réparation et d’entretien, etc.

En déclarant des revenus locatifs inférieurs à 72 600 € par an, vous êtes éligible au micro-BIC. Il n’y aura pas de charges à déduire, certes, mais vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 %. Appliqué par le FISC, il vient alléger la fiscalité de vos revenus locatifs. En pratique, seulement la moitié de leur montant est imposée.

Petit avantage du réel par rapport au micro-BIC : la possibilité d’amortir la valeur comptable du bien immobilier (sur 5 à 40 ans). Cerise sur le gâteau, cet amortissement est déductible.

Quid de la taxe d’habitation ?

La taxe d’habitation figure parmi les charges réparties entre les colocataires d’un bien immobilier. Pour rappel, elle est calculée selon sa valeur locative, la base d’imposition nette, les dégrèvements, les éventuels abattements et le taux fixé par chaque collectivité. En somme, l’ensemble des résidents du bien meublé doivent s’acquitter de la taxe d’habitation.

Il existe, bien entendu, une certaine catégorie de personnes exonérées de la taxe d’habitation. En tête de liste figurent notamment les bénéficiaires de l’allocation supplémentaire d’invalidité ou de l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Les personnes âgées de plus de 60 ans, les contribuables veuves et les personnes invalides bénéficient également d’une exonération de la taxe d’habitation.

En ce qui concerne la répartition de la taxe d’habitation entre les colocataires, elle doit être équitable. Autrement, les litiges seront inévitables.